Incontournable
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Le domaine du Palais-Royal ne se résume pas aux bâtiments édifiés depuis le XVIIᵉ siècle. Il abrite également un jardin merveilleux, authentique havre de paix au sein de la capitale. Venez flâner le long de ses allées au gré de son histoire !
Un jardin au cœur de Paris
Le Palais-Royal s’appelle encore le Palais-Cardinal lorsque, en 1629, le cardinal de Richelieu y fait aménager un premier petit jardin. Quatre ans plus tard, en 1633, un second jardin, plus vaste, voit le jour. Imaginez une allée centrale, située dans l’axe du palais et doublée d’un second chemin bordé par quatre rangées d’arbres. Des parterres de broderies entourent un bassin, conçu par l’architecte Jacques Lemercier. On y trouve même des bosquets et une clairière !
En 1674, les plantations sont redessinées par le jardinier André Le Nôtre à la demande du roi Louis XIV. Puis, en 1730, son neveu, Claude Desgots, remplace les charmilles et les boulingrins par un parterre de gazon. Tout autour, il fait aussi planter des ormes en boule, ainsi que deux quinconces de tilleuls. Enfin, il installe de grands treillages dissimulant les éléments jugés disgracieux des habitations voisines !
Entre 1781 et 1784, le duc d’Orléans, désormais à la tête du domaine, fait ériger trois galeries qui viennent délimiter le terrain. Celui-ci prend donc ses dimensions définitives, avec 226 mètres de long sur près de 92 mètres de large ! Ouvert au public, il est un lieu de rendez-vous apprécié, fréquenté par les intellectuels, les politiques et les écrivains, comme Denis Diderot.
© Caroline Rose / Centre des monuments nationaux
Détente et raffinement
La disposition du jardin du Palais-Royal est modifiée une dernière fois au cours du XIXᵉ siècle. L’architecte Pierre Fontaine fait d’abord creuser un bassin de 25 mètres de diamètre en 1817, puis le fait entourer de deux parterres en 1824. Quatre doubles rangées d’ormes encadrent le cirque et quatre kiosques, depuis la Galerie de bois jusqu’à la Galerie de Beaujolais. En 1910, des marronniers rouges sont plantés au nord, suivis, dans les années 1970, par des tilleuls.
En 1992, le paysagiste John Mark Rudkin conçoit deux nouveaux « salons de verdure », sous la forme de deux pelouses, bordées de massifs de fleurs. Les grilles qui les ferment sont recouvertes de plantes grimpantes, comme le lierre et le chèvrefeuille. Splendide, le résultat allie charme et élégance !
© Jean-Pierre Delagarde / Centre des monuments nationaux
Enfin, impossible d’évoquer les lieux sans mentionner l’une des attractions principales ! Placé sur la ligne méridienne de Paris, un petit canon de bronze tonne chaque mercredi à midi depuis 2010. Il s’agit d’une réplique de l’œuvre créée par l’horloger Rousseau en 1786. À cette époque, une loupe provoquait la mise à feu de la mèche grâce aux rayons du soleil. Le coup de canon permettait ainsi aux Parisiens de régler leur montre chaque jour ! L’original, volé en 1998, a été remplacé en 2002.
Aujourd’hui, cet espace vert est accessible gratuitement, pour le plus grand bonheur des promeneurs et des amateurs de pétanque. Venez profiter de son calme le temps d’une après-midi !
© Gallica - Bibliothèque nationale de France
